1-Qui es-tu Lilly Rose Agnouret ?
J'aurais 31 ans. Je suis gabonaise, maman de deux enfants, un fils et une fille de moins de 5 ans. Je vis à Libreville avec mon conjoint. Je suis une lectrice de romances à l'africaine (avec la collection Adoras venue de Côte d'Ivoire ou la collection Sapphire press, venue d'Afrique du Sud) et de romans d'évasion.
2-J’ai le souvenir d’une amie, Marthe, qui m’a fait découvrir les romances et plus particulièrement les Harlequin… Y a-t-il une différence entre ce que vous écrivez et les Harlequin ?
j'ai beaucoup lu Harlequin quand j'étais au collège et au lycée. Mes grandes sœurs et leurs copines en lisaient, donc je n'avais pas besoin de courir pour en avoir. Aujourd'hui encore quand je m'ennuie, je lis Harlequin. Je pense que l'idée que je me faisais du prince charmant vient sûrement de toutes ces histoires à l'eau de rose que je lisais en grandissant.
Je ne pense pas qu'il y ait une grande différence entre ce que j'écris et les Harlequin. Je veux dire que tout tourne autour de la romance : la rencontre d'un homme une femme, le jeu de séduction, leur idylle et ce que laisse entrevoir l'avenir du couple.
La différence pour ce qui me concerne vient du fait que mes personnages principaux féminins, je tiens à ce qu'ils soient africains. J'essaie, peut-être pas toujours habillement, de faire coller nos réalités africaines avec le monde de la romance.
Mais souvent, ce que l'on me fait comme retour c'est que mes personnages dans ce qui est l'expression de leurs sentiments, restent très occidentalisés.
Bref, le chemin est encore long mais au moins, j'écris des histoire qui me plaisent et que j'aurais aimé lire en grandissant. (rires)
Harlequin a cela d'ingénieux que les auteurs arrivent à faire vivre l'environnement dans lequel évoluent les personnages. C'est à dire qu'en plus de suive l’idylle entre les personnage, les descriptions des lieux que visitent les protagonistes de chaque histoires, sont vraiment vivant. Cela donne toujours envie de voyager et de découvrir. Je n'ai jamais été à Hawaï, pourtant en lisant ce genre de romans, j'y ai déjà voyager à plusieurs reprises. Chose fantastique (rire).
3- Sinon quelle différence existe-t-il entre les romances et ce qu’on appelle littérature classique (traditionnelle), ou plutôt y a t-il une différence entre ce qu’écrit Lilly Rose ou Fabiola et Modiano ?
La différence que je fais entre la Romance et la littérature dite classique, c'est le fait que le public ciblé est différent. Et d'après ce que je vois, la romance est plutôt une littérature d'évasion, de divertissement. On lit une romance lorsque l'on a envie de s'évader, de rêver, de lire sans stress. Elle est là pour émouvoir, plus qu'autre chose.
La littérature générale est là pour parfois instruire, éduquer, pousser les gens à réfléchir et à questionner le monde. Enfin, c'est comme ça que je le vois.
Je ne prétends pas changer le monde en écrivant. J'espère juste que les lectrices passent un moment agréable en tombant amoureuses folles de mes personnages masculins (rires).
4-D’où vient le terme romance pour désigner le roman sentimental ?
Le plus simple serait de dire roman sentimental. Mais il y a tellement de déclinaisons dans ce terme générique... je pense qu'un jour, les lecteurs eux-mêmes décideront du terme à employer. Qui sait ce que cela donnera. Je me contente de lire et écrire en espérant que l'on cesse de penser que la romance est un sous-genre de littérature.
5- Depuis quand écris-tu ?
J'écris réellement depuis 2012. je me suis essayée en tenant au quotidien une page sur Facebook sur laquelle je publie depuis lors, un feuilleton que des lecteurs suivent et commentent. Cela m'a encouragée à sortir mon premier roman en 2015.
Propos recueillis par Nathasha Pemba
Blog Le Sanctuaire de La Culture