1-"Il arrive toujours ce moment où l'on ne se reconnaît plus dans le miroir à force de vivre sans reflet"
(L'énigme du retour)
2-"Aujourd'hui à cinquante-six ans, je réponds non à tout. Il m'a fallu plus d'un demi-siècle pour retrouver cette force de caractère que j'avais au début. La force du non. Faut s'entêter. Se tenir debout derrière son refus. Presque rien qui mérite un oui. Trois ou quatre choses au cours d'une vie. Sinon il faut répondre non sans aucune hésitation"
(L'énigme du retour)
3-Ma mère, elle, ne crie jamais. Elle n'élève jamais le ton, mais si on la connait bien, on peut facilement entendre ses hurlements. Elle a simplement converti les cris en sarcasmes. Cela fait moins de bruit, mais plus de mal.-
(Le goût des jeunes filles)
4- "Il y a des écrivains qui nous apprennent des choses. Certains deviennent des amis. Des gens proches de notre sensibilité. Dans la littérature ou dans la vie. Dans la littérature on peut avoir un ami qui vit au Moyen-âge "
(Journal d'un écrivain en pyjama)
5- "Chacun porte en soi la même somme d'énergie à dépenser sauf que la flamme est plus vive quand son temps pour brûler est plus bref"
(L'énigme du retour)
6-"Ce n'est pas toujours simple pour celui qui vient d'un pays d'été où tout le monde est noir
de se réveiller dans un pays d'hiver où tout le monde est blanc.
Certains jours on ne voit les choses qu'en noir et blanc"
(Chronique de la dérive douce)
7-"Eviter d'écrire en nouveau riche qui veut étaler tout ce qu'il sait. Il faut permettre au lecteur de découvrir qui on est. Et c'est par le style que cela est possible. Moins vous faites de littérature, plus vous êtes dans l'écriture. Il faut écrire au plus près de soi, c'est la seule façon d'être original"
(Journal d'un écrivain en pyjama)
8-"L’exil est pire que la mort pour celui qui reste"
(Le cri des oiseaux)
9-"Je reste convaincu que la meilleure école d'écriture se fait par la lecture. C'est en lisant qu'on apprend à écrire. Les bons livres forment le goût. Nos sens sont alors bien aiguisés. On sait quand une phrase sonne juste parce qu'on en a lu souvent de bonnes. Le rythme et la musique finissent par courir dans nos veines. Le juge est invisible, car il est tapi en nous. Il est impitoyable. Déjà il critique nos choix de lectures, nos goûts, nos idées, nos intentions. Rien ne lui échappe. C'est une identité nouvelle. Et le talent s'infiltrera en nous à notre insu. Pour le reste, il s'agit de persévérer. Mais il faut savoir qu'on est un écrivain. C'est avant d'écrire qu'on est un écrivain"
(Journal d'un écrivain en pyjama)
10-"On sait ce qu'on a écrit, mais le résultat reste quand même surprenant. Ecrire est une opération différente de celle de lire. Quand j'écris, j'y mets le fond de mon âme, et voilà que je lis tout à fait autre chose"
(Le goût des jeunes filles)
11- "Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment"
(Je suis un écrivain japonais)
12-"La langue est un vêtement, et l’élégance suprême, pour moi, c’est plutôt quand on ne remarque pas le costume. Je n’essaie pas de la cacher, je tente de l’éliminer. La culture m’intéresse, pas la langue. c’est pour cela que la francophonie me laisse totalement froid. La langue vulgaire me suffit amplement. Si le musicien est mauvais, tu peux lui donner un Stradivarius que ça ne changera rien. Je regrette de ne pas avoir connu l’anglais au moment où j’écrivais Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer, sinon je l’aurais écrit en anglais"
(J'écris comme je vis)
Le Sanctuaire de la Culture