Née en Belgique, Rosette Pipar réside au Québec depuis plus de trente ans. Trois décennies qui correspondent à son engagement dans le domaine des communications. Elle a été tour à tour Journaliste, Agent d’artiste, Recherchiste, Animatrice de télévision, Organisatrice d’évènements et de campagnes promotionnelles. Entre autres engagements, Rosette a aussi dirigé la Fondation des arts des Laurentides. Fondatrice de Phoenix3 alliance, elle est aujourd’hui Consultante en communication et en développement stratégique et personnel. Depuis 2007, elle collabore à la direction des nouvelles collections au sein de la maison d’édition Marcel Broquet-La nouvelle édition. Nous l’avons rencontrée pour la Rubrique « Femmes Inspirantes » du Blog Le Sanctuaire de Pénélope.
Écrire la vie…
Même si, à l’âge de cinq ans, je trouvais les premières lectures idiotes… je me souviens, comme si c’était hier, des premiers textes qui s’éternisaient sur de longues pages monotones: Rémi a ramé avec sa rame… J’éprouvais des problèmes de lecture au point de devoir suivre des leçons privées… Aujourd’hui, je sais que je m’ennuyais, tout simplement. Mais, très vite, j’ai commencé à dévorer tous les livres que je trouvais… J’étais fascinée. J’ai tout de suite aimé écrire. Le monde du livre était le seul espace où mon imaginaire galopait avec bonheur, jamais rassasié. Plus tard, je suis devenue un rat de bibliothèque. À chaque moment libre, je m’infiltrais dans l’immense et imposante bibliothèque de l’école. Mes premiers poèmes virent le jour vers l’âge de 14 ans.
Comment s’est tissée, au fil du temps, votre relation avec l’écriture ?
Ce n’est que vers l’âge de 30 ans que j’ai recommencé à écrire pour moi. Le processus s’est accéléré alors que mon corps et mon âme percevaient un début de vide existentiel, alors que j’avais, apparemment, tout pour être heureuse et comblée. L’écrit devint alors l’expression de mes questionnements, de ce trop plein inexplicable.
Écrire, de ce fait, peut-il être considéré comme un exutoire ?
Plus tard seulement, le livre devint l’exutoire viscéral de la crise de mon couple. Des carnets, écrits à l’encre turquoise, d’une main docile malgré le bouillonnement intérieur, en témoignent. Je croyais les utiliser pour en faire un livre. À part quelques poèmes extraits de ces amis fidèles, les écrits sont restés figés dans ces cahiers de douleurs. D’autres mots, issus de mes rêves, ont aussi rempli quelques carnets. J’y inscrivais les signes de la nuit et les signes du jour, tentant de remettre de l’ordre dans mon cœur brisé et de trouver la force d’avancer en me délestant d’un peu de chagrin et en me gonflant d’objectifs et de nouveaux rêves, vivante que j’étais, malgré tout.
Comment expliquez-vous cela ?
Toujours, je considérais ces écrits comme une extension de l’expression de mes émotions. J’avais du mal à prendre ces « fragments » trop au sérieux. À force d’offrir des poèmes à mes amies, à des connaissances, j’ai bien dû admettre que mes mots, écrits spontanément, avaient un certain écho auprès d’autres.
Et aujourd’hui, Que dites-vous de votre relation à l’écriture ?
Ce n’est que très récemment, malgré les 11 livres écrits, que j’ai réalisé à quel point l’écrit est ma mission actuelle. Je lui dois la Vie. L’Univers me l’a confié et lorsque je m’accorde un espace libre, la connexion se fait, miraculeusement. Je peux affirmer que je suis écrivaine, surtout poète. Ah, si quelqu’un m’avait dit, comme à Duras : « Ne faites rien d’autre qu’écrire… », peut-être me serais-je commise plus rapidement. Et, en même temps, ne faut-il pas un certain vécu, voire une certaine castration, pour que jaillisse, plus fort encore, le flux de l’émotion parfois trop longtemps macérée.
« Écrire, ce n’est pas, pour moi, orchestrer savamment un plan d’écriture, même si une certaine organisation est nécessaire. C’est surtout un acte impulsif, une force qui demande à vivre. Le texte, bien sûr travaille par la suite, conserve, presque toujours, sa forme brute, pulsion de l’instant capté à même la vie »
Vous parlez de mission. Pensez-vous que chaque humain a une mission sur terre ? Comment prendre conscience de cette vérité ?
Certains frémissent lorsqu’on leur parle de « mission ». Personnellement, j’ai pressenti que je devais nécessairement en avoir une. C’est sans doute un grand malheur qui m’a incitée à revoir mes objectifs de vie. Lorsque mon château de sable s’est écroulé, je me suis demandé ce que je faisais sur terre. J’ai donc fait le bilan de ma vie à 40 ans, tant du point de vue professionnel que personnel. Au niveau de ma carrière, ce fut assez facile. Quelques tests d’orientation, d’évaluation de mes habiletés, de mes désirs me confirmèrent la route à suivre. J’étais bien dans mon élément mais je pouvais y ajouter quelques formations et outils. J’entamai alors une dizaine d’années d’études universitaires, à temps partiel.
Comment définirez-vous la mission ?
Pour moi, la mission de la vie est bien de faire ce que l’on aime naturellement, être dans sa passion. À quoi reconnaît-on une passion ? Simple. Tout ce que vous feriez même si vous n’étiez pas payé pour le faire car cela vous semble facile et, surtout, car cela vous procure de la joie. Parfois, cela nous paraît trop simple et nous cherchons ailleurs au lieu d’irriguer le champ de nos talents naturels.
Vous êtes Coach… dans quel domaine précisément ? En développement personnel ? En quoi consiste exactement votre travail de Coach ? Êtes-vous satisfaite ?
J’ai été coach dans divers domaines. Lorsque je gérais la Fondation des arts des Laurentides (1996 à 2008), j’ai notamment conçu Horizons artistiques, un programme de réinsertion sociale par les arts pour les décrocheurs scolaires durant quatre ans. Trois cohortes de 20 jeunes âgés entre 15 et 25 ans ont été encadrées par une équipe d’intervenantes sociales durant près de 4 mois à raison de 30 heures par semaine.
En quoi consistait ce projet ?
L’essentiel de ce projet consistait à tenter de provoquer une étincelle chez ces jeunes désœuvrés. Pour ce faire, j’ai invité une vingtaine d’artistes professionnels dans diverses disciplines que ce soit le théâtre, l’écriture, la musique, la sculpture, la peinture, la danse, la photographie, la vidéographie, le cinéma et même un chef de chœur et un chef d’orchestre à présenter leur passion à ces jeunes. Il fallait leur démontrer à quel point ce qui nous anime nous rend vivant. Tous ces jeunes ont participé à de nombreux ateliers de développement personnel, des ateliers créatifs de groupe. Je leur ai personnellement montré comment créer un plan d’affaires sommaire incluant un positionnement personnel, un slogan, un dépliant, une carte d’affaires.
En dehors de ce projet de la réinsertion par les arts, avez-vous une autre expérience à évoquer ?
Au niveau corporatif, grâce à mon entreprise Phoenix3 alliance, j’ai également accompagné de nombreux entrepreneurs dans leur développement commercial dans divers secteurs d’activités : tourisme, santé, agroalimentaire, culture, sport. J’ai présenté de nombreux dossiers aux Grands prix du tourisme des Laurentides et obtenu 13 grands prix dont deux au national. Aussi, le Grand prix de la culture en 2000 pour le Festival des jeunes musiciens. J’ai conçu également un programme-pilote « Art et affaires » pour le Conseil de la culture des Laurentides soutenu par les Partenaires du marché du travail (Emploi Québec).
« Dernièrement, je faisais mes courses et l’emballeur à la caisse m’interpella. Comment allez-vous madame Pipar ? Interloquée, je le regardai en lui répondant : « Vous me connaissez ? » Il me répondit avec un large sourire : « Tout le monde devrait connaître madame Pipar ! » Soudain, je me souvins du grand gaillard qui participait à Horizons artistiques et qui voulait absolument faire des bijoux avec des micros pièces de vieux ordinateurs »
Les gens vous font-ils confiance sans hésiter ?
En général, les gens me font assez rapidement confiance. J’ai une bonne capacité d’écoute et d’empathie. J’agis souvent comme une « mère », ce qui n’est pas toujours l’idéal pour un coach d’affaires. Ce qui est particulier, chez moi, est le fait que lorsque j’ai réalisé un diagnostic d’entreprise doublé d’un plan de commercialisation, je suis tellement convaincante que les clients m’ont souvent confié la réalisation de mes propres plans. Je les ai donc accompagnés durant 2 à 4 ans. Une des raisons qui m’a poussée à cesser ces activités est que j’étais un peu trop imprégnée des enjeux des entreprises que je « portais » littéralement à bout de bras. Expérience exaltante mais quelque peu éreintante.
Pensez-vous que l’écriture est avant tout un acte de liberté ?
Pour moi, l’écriture est certes un acte de liberté, mais elle est surtout la voix de l’inconscient qui se manifeste, celle du corps et du cœur, celle qui veut communiquer à sa manière. Une sorte d’écho de l’expression humaine brute en ce qu’elle a de pur, d’authentique, d’essentiel.
Quel est votre rapport à l’écrit ?
En ce qui me concerne, l’écrit m’est devenu vital. C’est ma voix, c’est mon feu, c’est ma vie. Pire, c’est ma seule raison d’exister. J’ai longtemps craint la parabole des talents. Elle me hante encore… « Qu’as-tu fait de tes talents ? » Souvent, je pense à la mort en me demandant si j’ai fait fructifier les talents reçus. Sans prétention, la bonne fée m’en a affublé de quelques-uns. De plus, ma curiosité naturelle m’entraine à me disperser. Je n’évoquerai même pas en détail l’ampleur de mes activités professionnelles qui me poussent dans l’idéation, la création, l’organisation, les communications… qui me tiennent très occupée. Entre le théâtre, la danse, le dessin, la couture, la cuisine, premières amours que j’adorais, j’adore et j’adorerai… il me reste, l’écrit, outil qui, à lui seul, peut exprimer toutes ces envies à peine comblées. L’écrit est donc devenu un devoir, dans le sens non contraignant de l’acte. Au plus, je lui laisse le champ libre, au plus il se déverse tel un torrent me confirmant que « quelqu’un écrit » … il y a tant à dire. J’écris intuitivement. Je ressens le flot qui se manifeste à travers ma plume singulière. Ce devoir est donc de le servir pour qu’il puisse susciter chez celui qui lit, l’envie, l’élan vers soi, peu importe son médium d’expression. Oser ce qui nous fait vibrer, il n’y a rien d’autre ici-bas. Car si je rayonne de joie, j’éclairerai l’autre qui me le rendra.
Vous êtes Poète… Quel rapport la poésie entretient-elle avec le monde ?
La poésie se fait l’extension impulsive, intuitive, de tout ce qui m’habite. Que ce soit une émotion, une impression, une rencontre, un fait divers. Les mots jaillissent naturellement avec une fluidité déconcertante qui m’a souvent portée à croire que « ce » n’étaient que bribes imparfaites de souffles qui me traversaient. Une sorte d’exutoire simplet. Cependant, à les relire, je dois bien me rendre à l’évidence que ces mots n’ont rien d’anodin. Ils reflètent l’instant vécu, sorte d’instantané photographique de ce que je vis. Ils me renvoient à ces souvenirs, ces réflexions qui m’interpellaient comme un album photos dans lesquels on revit les moments de notre existence. Un songe, un constat, un témoignage, une revendication, une plainte… dans une approche humaniste. La vie, l’amour, la mort, la vieillesse, la douleur, la trahison, la joie, les amis, la nature … Le sujet de l’humain est déjà assez vaste pour que je me perde dans des conjonctures sociales ou politiques qui me désarment. Par contre, certains poètes excellent à dessiner des images parfois virulentes, parfois hautement philosophiques et aussi étrangement censées sur leur vision du monde. En ce sens, la poésie est essentielle.
Quels sont les thèmes de vos recueils ?
Un thème, cependant, est récurrent chez moi. L’écrit ou, comme dirait un de mes amis : le cri. En effet, l’écrit a longtemps été cette voix qui revendiquait sa place dans ma vie. Il piaffait… attendant dans l’antichambre de ma vie. De nombreux poèmes en témoignent. D’ailleurs, « Désir d’écrire », mon premier essai intimiste, est l’accouchement de l’écrit. C’est Lui, l’écrit qui me parle. Voulant comprendre pourquoi je procrastinais, je lui ai laissé sa voix. Je lui ai répondu. Je sens que, bientôt, il prendra la place qui lui revient.
Pensez-vous que l’espérance est un ingrédient nécessaire pour sortir des misères que nous impose, quelques fois, la vie ?
L’espérance est essentielle. Pas toujours facile cependant que d’oser avancer dans un horizon incertain sans garantie aucune que le chemin emprunté soit le bon. En 2010, le vide existentiel s’étant fait omniprésent, ayant réalisé beaucoup de mes rêves, je décidai de suivre le programme « Sens et projet de vie » destiné, initialement aux gens désireux de « re-traiter » leur vie, de préparer leur retraite et de trouver un nouveau sens à leur existence. Outre les merveilleuses lectures, les rencontres avec un groupe de 20 personnes avec lesquelles j’ai cheminé durant deux ans et demi, j’ai appris que le sens de la Vie est celui qu’on lui donne. Ouf. Quelle responsabilité ! Quelle soudaine liberté. Impossible, dès lors, de se cacher. Pour ce faire, il est vital de bien ou enfin, de mieux se connaître, d’identifier nos valeurs, nos passions et de nous y dédier.
Comment un adulte traumatisé par ses parents, durant toute son enfance, peut-il s’en sortir ?
Chacun d’entre nous porte ses propres blessures qui génèrent un lot de souffrances. Même si le traumatisme d’un enfant battu ou violé peut sembler pire qu’un enfant incompris de ses parents, il n’en reste pas moins que la souffrance, elle, est à son paroxysme pour chacun de nous. Je crois sincèrement que l’on peut apprendre à mieux vivre. Personnellement, je suis en quête existentielle depuis l’âge de 15 ans. Sans doute un désir de comprendre et de dépasser les sentiments de mal-être m’ont motivée à rester cette chercheuse de l’infini.
Le risque de replonger dans l’angoisse existentielle semble toujours présent…
C’est un chemin difficile. Se remettre en question me semble essentiel, toujours dans le but d’arriver à être de plus en plus en cohérence avec ce qui nous anime. Parfois, il faut des années pour comprendre les décisions prises à notre détriment. Pourtant, toutes, elles nous servent de terrain d’apprentissage vers soi. En même temps, comme on peut lire dans L’Ecclésiaste ou le désir infini de trouver un sens à la vie … «Va, mange ton pain… vis, simplement. » Pourquoi l’être humain est-il si torturé ? Sans doute cette cassure avec la divinité en nous, cette mémoire d’un au-delà plus grand que nous et duquel nous avons été amputés pour vivre l’expérience terrestre dans ce terrain de jeu qui nous offre des leçons de vie.
À ceux qui demeurent pessimistes dans la vie, que leur conseillez-vous ?
J’ai lu beaucoup de théories au sujet des gens naturellement optimistes et ceux dont le tempérament penche souvent vers le négativisme. On pourrait donc avoir tendance à être défaitiste en se disant que notre ADN est blanc ou noir et que nous n’avons aucun pouvoir sur notre personnalité. Je crois qu’il s’agit, avant tout, d’apprendre à être conscient de nos pensées, d’identifier les sources négatives, de muscler notre façon de penser et surtout de s’entourer de gens positifs ou du moins de tenter d’éviter les autres. L’être humain a tendance au mimétisme et s’il n’est pas vigilant, il peut facilement tomber dangereusement dans des habitudes néfastes. Sans verser dans l’attitude « rose » de certaines personnes qui prétendent ne jamais vivre de problème, il est possible de relativiser et lorsqu’on apprend la gratitude, l’habileté à reconnaître les petits instants de bonheur de chaque jour, on développe un espace plus grand pour la joie. Un des exercices que je faisais avec mes enfants était d’identifier toutes les choses positives de la vie et les négatives aussi. On est alors surpris du nombre de bons éléments que nous pouvons trouver au quotidien. Au plus on remplit son cœur de points positifs et de lumière, au moins il reste d’espace pour le sombre.
Quel est votre philosophe de cœur ? Pourquoi ?
Philosophie de cœur ? Quel programme ! Existe-t-il une philosophie du cœur ? Tout ce que je puis en dire c’est que j’ai découvert, justement lors du séminaire « Découvrir sa mission » animé par Thérèse Landry, élève de Jean Montbourquette, que j’étais une femme de cœur. C’est du moins ce qu’elle m’a dit. J’en suis restée totalement surprise. Il est vrai que j’ai toujours beaucoup d’attention pour les amis, la famille, sans doute parce que j’aimerais qu’on m’en accorde autant moi qui en ai tellement manqué. Aujourd’hui, je donne sans attente, juste pour le plaisir de faire plaisir. Mais le cœur est bien autre chose que le simple fait d’offrir quoi que ce soit. Le cœur est le pouls de l’être humain. Il devrait être au centre de nos décisions. Malheureusement, on, je, le relègue encore bien trop souvent au second rang au profit du mental qui, effrayé, s’emballe et prend le contrôle de la zone de confort, même inconfortable.
Bachelard écrit: « Au commencement est la relation», Que vous inspire cette phrase ?
J’ai lu un merveilleux livre « Le courage de créer[1] » qui parle de rencontre avec soi. Rencontre avec ce qui naît de soi et que l’on accueille. Sorte de découverte. Un peu comme lorsque j’écris et que je lis cette autre moi qui existe aussi. J’ai lu Bachelard mais je ne me souviens pas de cette expression chez lui. Par contre, l’« instant », chez lui, évoque pour moi l’attention à l’essentiel, le vital… Il y a la rencontre avec soi, en toute lucidité et toute empathie pour la personne qu’on découvre en soi, pas nécessairement l’idéal que nous nous plaisons à tenter d’atteindre et qui, souvent, est la cause de souffrances, de déceptions. La rencontre avec soi est importante. L’écoute profonde, l’alignement avec nos valeurs. La rencontre avec l’autre est essentielle. En lui accordant une place attentive, nous le faisons exister. Nous apprenons[2]. C’est notre écho, notre miroir, celui qui nous renvoie notre image humaine. Nous n’existons que dans le regard de l’autre. Double perception, à la fois intimiste en ce qui a trait à la capacité de nous voir et à celle d’être avec l’autre.
C’est le mois de la femme : Quel est votre REGARD sur la femme du XXIe siècle ?
Plutôt mitigée cette position de femme. Ne devrions-nous pas parler des Amazones ? Ce que je vois est surtout cette fébrilité d’avoir envahi les bancs des universités, de s’être taillée une place dans pratiquement toutes les sphères de la société et pourtant d’être encore le sujet de groupes de féministes. Je compatis avec elle. Combien immenses, voire inhumaines, sont les tâches qu’elle s’est imposée pour revendiquer son statut d’égale à l’homme. Ce faisant, elle n’a fait qu’accumuler la lourdeur de sa vie car elle n’a pu évacuer son talent naturel maternel, fut-elle maman ou non, ses capacités d’empathie, d’organisatrice, de gestionnaire. Tout cela doublé d’une volonté farouche de se conformer aux standards physiques, de rester belle et désirable, séductrice… se laissant quand même, malgré tous ces talents, supplanter par certains mâles en quête de beauté juvénile, soucieux de ne pas vieillir aux côtés d’une femme de leur âge.
Je recommande la lecture « La gloire d’une femme » de Marianne Williamson. Un bijou que l’on ne trouve pratiquement plus en librairie. Je l’ai offert à bien des femmes.
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