1 Mars 2017
Dans l'idée de réciprocité, il n'y a ni grands ni petits, ni dominateurs ni dominés. On vit une relation humaine équilibrée où l'autre a sa place et où j'ai aussi ma place. Dans beaucoup de relations, quelques fois l'un des amis ou encore l'époux ou l'épouse crée un univers de soumission ou de domination qui n'a pas de sens. C'est pourquoi, dans chaque relation humaine, il faut toujours savoir distinguer la soumission du respect. Un ami qui tyrannise son semblable ne le considère pas comme un égal.
Il en est de même d'un frère envers son jeune frère ou un oncle envers son neveu ou sa nièce.
Le oui de l'amitié ou du mariage, par exemple, implique nécessairement la réciprocité. On est dans et avec l'autre. De ce fait, on n'est pas au service de l'autre. La relation humaine est par essence libre. Lorsqu'il est est question des relations, mon regard se tourne toujours vers Bachelard qui, commentant "Je et tu" de Buber a écrit: "Au commencement est la relation". Voici une vérité incontestable et évidente qui déboussole toute tendance égocentrique.
De nos jours, il y a encore certaines personnes qui pensent que certains attributs leur donnent le pouvoir sur autrui. Il y a la jalousie, la rivalité, le désir de dominer, le mépris. Il y a ce désir en nous de nous prendre pour le centre du monde. Croyant être libres, nous sacrifions sur l'autel de notre suffisance à la fois notre liberté et notre sens humain. La grandeur n'a de sens qu'en fonction de la petitesse. C'est l'humilité qui donne du sens à la grandeur. Être humain est un privilège... Il ne faut jamais l'oublier.
Voilà ce qu'écrit encore Bachelard: "La réciprocité n'apparaît vraiment que sur l'axe ou oscille, où vibre, le je-tu...L'être rencontré se soucie de moi comme je me soucie de lui; il espère en moi comme j'espère en lui. Je le crée en tant que personne dans le temps même où il me crée en tant que personne... Il faut dire "tu" pour dire nous... Oeil pour oeil, souffle pour souffle, âme pour âme. Je te vois et je comprends, donc nous sommes des âmes...Le "Je" n'arrive pas à Dieu en évitant le "tu"...Le je est responsable du tu et le tu est responsable du je (Préface de Gaston Bachelard)
Nathasha Pemba
Rédactrice en Chef
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Angelilie 05/03/2017 14:21
Nathasha Pemba 05/03/2017 18:19
Destin Mahulolo 03/03/2017 08:15
Nathasha Pemba 03/03/2017 17:33
buvardjoyeux 02/03/2017 12:02
Nathasha Pemba 02/03/2017 12:29